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Marie Sklodowska est née en 1867 à Varsovie. Après avoir perdu sa sœur et sa mère, elle se consacre pleinement à ses études dans lesquelles elle excelle. En 1891, elle arrive en France afin de faire des études supérieures, interdites aux femmes dans son pays. Elle s’inscrit pour des études de physiques à la faculté des sciences de Paris. En 1895, elle épousera le physicien Pierre Curie, elle sera alors naturalisée française et prendra le nom Curie.

Marie Curie après avoir raconté dans le chapitre précédent son mariage et l’organisation de sa vie de famille, présente dans le chapitre 5 comment, avec son mari, ils ont effectué leurs travaux sur la radioactivité. Elle explique leurs différentes recherches, leurs hypothèses et leurs découvertes dans leur laboratoire de fortune, n’ayant aucune conscience de la dangerosité des produits utilisés.


Portrait de Marie Curie, la première femme nobélisée https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/1967-les-actualites-francaises-dressent-le-portrait-de-marie-curie
Pierre et Marie Curie entrent au Panthéon https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/20-avril-1995-marie-et-pierre-curie-entrent-au-pantheon
"Hommage à Marie CURIE" par Pierre AUGER. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/audio/phd86080740/100eme-anniversaire-de-la-naissance-de-marie-curie

Nous étions, à cette époque, entièrement absorbés par le nouveau domaine qui s’ouvrait devant nous, grâce à une découverte aussi inespérée. Malgré les difficultés de nos conditions de travail, nous nous sentions très heureux. Nos journées s’écoulaient au laboratoire, et il nous arrivait d’y déjeuner fort simplement, en étudiants. Dans notre hangar si pauvre régnait une grande tranquillité ; parfois en surveillant quelque opération, nous nous promenions de long en large, causant de travail présent et futur ; quand nous avions froid, une tasse de thé prise près du poêle nous réconfortait. Nous vivions dans une préoccupation unique, comme dans un rêve.
Il nous arrivait de revenir le soir après dîner pour jeter un coup d’œil sur notre domaine. Nos précieux produits, pour lesquels nous n’avions pas d’abri, étaient disposés sur les tables et sur les planches ; de tous côtés, on apercevait leurs silhouettes faiblement lumineuses, et ces lueurs, qui semblaient suspendues dans l’obscurité, nous étaient une cause toujours nouvelle d’émotion et de ravissement.

Marie Curie
Pierre CurieChapitre 5 « Le rêve devenu réalité - La découverte du radium. »
1924